Lancé en mars 2018 par les chercheurs en science politique de l’Université de Montréal Mamoudou Gazibo et Olivier Mbabia, l’Index de l’émergence en Afrique (1) vient, en décembre 2019, de passer à sa deuxième édition.
Cet outil comble un vide qui devenait vraiment gênant : il n’existait pas de conceptualisation claire et adaptée à l’Afrique de la notion d’émergence. Etonnant paradoxe au regard de l’agitation sur le continent concernant cette question, où, sur 54 pays africains, 37 ont lancé un plan visant à se hisser au rang…d’émergents !
L’approche de cet index tente de corriger des manques en adoptant une approche fondée sur les facteurs aussi bien universels en matière de développement, que spécifiques à la réalité africaine d’aujourd’hui.
Qu’y a-t-il de nouveau dans l’édition 2019/2020 ?
Un plus grand nombre de dimensions et de variables sont considérées. La première édition classait les pays selon 4 dimensions de l’émergence ‒ politique, économique, sociétale et humaine ‒ et 23 indicateurs comme la stabilité démocratique, la croissance du PIB, le taux d’alphabétisation, etc. Pour la deuxième édition, une 5eest dimension est ajoutée ‒ celle des capacités institutionnelles ‒ et le nombre d’indicateurs porté à 25, avec l’aide au développement et l’efficacité gouvernementale.
Inévitable question à poser aux concepteurs de l’index : comment une pandémie comme le Covid19 est-elle susceptible d’affecter évolutions et classement des pays africains vers l’émergence ? Question d’autant plus importante que ce type de situation sanitaire est emmenée à se reproduire…
Et vous, que pensez-vous de cet index ?
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L’index de l’émergence en Afrique st une production de l’Observatoire de l’émergence en Afrique (OBEMA), première organisation à se dédier exclusivement au suivi et à l’accompagnement des dynamiques d’émergence en Afrique, et sous les auspices du Pôle de recherche sur l’Afrique et le monde émergent (PRAME), une unité du CÉRIUM.
