Focus sur le projet d’un talent que nous avons coaché, sur Radio France Internationale (RFI), au cours de l’émission 8 milliards de voisins.
Cette ingénieure informatique, 5 ans d’expérience, consultante chez un Big Four en Cyber Sécurité et Gestion des Risques, souhaitait bifurquer vers une carrière de Manager d’Investissement dans le Private Equity, sans perdre le bénéfice de ses années d’expérience.
Une forme de « nouveau romantisme » gagne beaucoup de talents. Pâmoison générale pour ces métiers qui semblent dotés de tous les atours :
° Le marché africain du PE a cru de 8% en moyenne ces 5 dernières années ;
° Porté par la démographie, les infrastructures, l’énergie, l’agro-industrie et les start-ups, le PE donne la sensation d’une contribution « directe » au développement du continent ;
° Enfin, c’est un secteur qui rémunère bien.
Mais je n’ai pu m’empêcher de rappeler 2, 3 réalités plus rugueuses : même si des passerelles sont possibles de son domaine vers des Fonds de PE spécialisés en Tech en Afrique, par exemple, la candidate ne pourra faire l’économie du développement de compétences en finance, droit des entreprises et en fiscalité, pour être Manager d’Investissement en PE ou Manager de Fonds à terme.
Mais, je ne pouvais pas, non plus ne pas témoigner de détours de carrières improbables, mais réussis, en PE, qu’il m’a été donné de voir. Ces parcours sont moins fréquents, et plus susceptibles de se produire dans des environnements anglo-saxons.
A l’image de cette candidate nigériane interviewée il y a quelques années : très brillantes études en philosophie, chercheure en sociologie, et qui décide au bout de quelques années en recherche de postuler à un emploi en PE à Londres, au sein d’un « Family Office ». Au terme de rigoureux tests en Assessment Center, elle est retenue, contre toute attente.
Contre toute attente, vraiment ? Pas sur…
Elle était aussi dotée d’exceptionnels soft-skills, qui sont requis pour des positions de Manager d’Investissement et de Fonds de PE en Afrique : sensibilité aux détails, capacité d’analyse et de synthèse pointue, capacité à penser « out-off the box » et à intégrer toutes les autres composantes non-financières (socio-environnementales notamment) pour enrichir les modèles et la qualité des décisions ; entreprenante, fort niveau d’extraversion…
Ces employeurs qui lui ont donné sa chance ont pris le risque de capitaliser d’exceptionnels soft-skills, et de l’accompagner sur sa mise à niveau financière et technique, afin d’en tirer le meilleur pour leurs activités.
Mais sans doute les résultats de l’Assessment Center avaient-ils aussi indiqué qu’elle avait des facilités et/ou un intérêt très certain pour les chiffres et la finance.
En vous souhaitant de rencontrer des employeurs aussi ouverts que les dirigeants de cette Family Office !
Des sites comme careerexplorer vous permettent d’évaluer votre correspondance à certains métiers et secteurs…Private Equity y compris 🙂
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