En direct ce matin sur RFI, dans l’émission 8 milliards de voisins.
Le cas de cette jeune et talentueuse professionnelle que nous avons eue en ligne, me touche et me fais réfléchir : l’Afrique gaspille-t-elle, voire broye-t-elle ses talents?
Brillante, baccalauréat à 16 ans, diplômée à 19, Isabelle peine à être recrutée à sa juste valeur…parce qu’elle « serait trop jeune ».
13 millions de jeunes sont au chômage en Afrique. Mais cette réalité est bien plus brutale : ce chiffre exclut en effet près de 60 millions d’autres jeunes qui ne sont ni employés ni scolarisés, dont la majorité aimerait travailler, mais qui se heurtent à des obstacles dans la recherche et/ou l’obtention d’un emploi.
Si en plus, lorsqu’ils les ont sous la main, nos systèmes ne parviennent pas à identifier et utiliser au mieux au moins les plus brillants de ces talents…
Un indice mondial existe d’ailleurs (GTCI), qui classe les pays selon la compétitivité de leurs talents et la façon dont ils les valorisent. Il est l’objet d’un rapport annuel, publié par l’INSEAD en collaboration avec le Descartes Institute for the Future et le Human Capital Leadership Institute. https://www.insead.edu/global-talent-competitiveness-index
Les pays d’Afrique y sont bien mal placés…
Si la discrimination par l’âge pouvait déjà simplement être contenue par les dispositions du droit du travail et modérer certaines incongruités liées au « droit d’ainesse » auxquelles se heurtent beaucoup de jeunes en Afrique, sans doute que des talents comme Isabelle seraient plus rapidement insérés et utiles pour le développement du continent.