Le casse-tête (presque) existentiel des talents cadres de la diaspora africaine

Vous êtes cadre, bardé de diplômes, vous passez la semaine à « charbonner ». Et attendez le week-end pour vous refaire. Avant de repartir au front. Et vous savez que ce week-end encore, votre maman au téléphone vous (re-re)demandera, comme tous les dimanches : « Alors, tu rentres quand au pays ? ».  Comme si vous n’y pensiez pas assez vous-même, et comme si vous ne tentiez pas depuis quelques temps déjà de résoudre cette équation à tellement d’inconnues … !

Pas de panique, vous n’êtes pas seul dans ce feuilleton à rebondissement. En 2020, c’était déjà environ 40 % des membres de la diaspora africaine qui se déclarait prête à retourner travailler immédiatement sur le continent ; et 71 % envisageait un retour dans les 10 prochaines années.

Oui, vous avez bien lu !  

Mais alors, qu’est-ce qui préoccupe vraiment nos talents cadres et comment se figurent-ils ce saut ?

L’entrepreneuriat, le Graal !

62 % des cadres et diplômés de la diaspora rêvent d’entreprendre en Afrique.

Souhait d’oublier vite paperasse et « tracasseries de la Préfecture », pour sauter dans le rêve ouaté des start-ups, de l’Eldorado des pitchs et des levées de fonds.

Le réseau, c’est la vie !

Plus de 70 % pensent qu’il faut avoir des relations pour décrocher un job ou une promotion. Traduction : beaucoup pensent intimement si leur oncle n’est pas ministre, il va falloir ruser.

J’entendais, il y a quelques temps, cette expression dans la bouche d’un ancien repat conseillant un « petit » : rappelle-toi, en Afrique, même moustique a sens du réseau !

Je ne sais pas trop ce qu’il entendait lui-même par-là, mais je l’ai considéré dans le sens positif : en Afrique tout le monde connait tout le monde. Tu auras toujours un moyen de remonter à la source d’une information ou d’une opportunité. 

Le choc du salaire, ça se contre-balance

On ne va pas se mentir, le salaire moyen en Afrique n’a rien à voir avec celui de Paris ou Toronto. Mais, selon certains repats, « la reconnaissance sociale, ça n’a pas de prix ». Sauf peut-être pour les banquiers qu’ils rencontrent sur place et à qui ils présentent leurs projets.

L’adaptation culturelle et les enjeux du confort matériels

Revenir, c’est aussi (ré)apprendre à gérer les coupures d’électricité, les réunions qui commencent « bientôt » et les cousins qui débarquent sans prévenir. Toute chose qui sans rentrer dans la carricature sont aussi des réalités, et qui peuvent, pour certaines, être appréciées dans un autre contexte. Mais avec lesquelles, on a souvent perdu pieds. Ou bien a-t’on délibérément choisi de les oublier sous d’autres cieux ? C’est en tous cas le moment de réactiver certains circuits de mémoires endormis si l’on ne veut pas tomber de trop haut.

Le vrai dilemme du talent-cadre-de-la-diaspora-candidat-au retour, c’est de choisir entre le confort occidental et l’aventure (parfois épique) du retour au pays. Mais rassurez-vous : que vous soyez tenté par le business, un pont de carrière stimulant briser le plafond de verre, la famille, les mangues juteuses, ou tout ça à la fois, vous faites partie d’une vague, d’une lame de fonds de repats qui est déterminée à redessiner l’Afrique de demain.

Je le sais : je leur parle et les accompagne quasiment quotidiennement dans leurs projets professionnels de retour.

Et si vous êtes à ce stade aussi dans vos projets de retour, rappelez-vous, et on ne le dira jamais assez : en dehors des coups de chance, qui arrivent aussi, tout ça se prépare sur du moyen terme ! Seule façon d’éviter des déconvenues, dont je suis témoin aussi, et dont je pourrais également vous parler dans un prochain papier…!

Je vous accompagne dans votre projet professionnel par du coaching individuel, ainsi que par un programme dédié conçu spécialement pour des cohortes de plusieurs personnel. Prenez contact avec moi, plus bas, pour en savoir plus.

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Back on the block !

« Mais où étais-tu ? », « Ça fait quasiment 1 an que tu es muet sur les réseaux !». C’est en substance les retours que j’ai depuis quelques temps, alors que je reprends « une activité normale ». Je travaillais…

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